22 décembre 1951
Mariage de Henri et Madeleine
"Ma grand mère m'a toujours dit:
dés le premier jours, prends le dessus"
Papier photo 12,5 x 16,8 cm
Un mariage se doit d'être une fête gaie,
C'est pouquoi, aujourd'hui, dans la joie et les ris
Autour de cette table, tous en bons amis,
Les apérots seront l'ouverture à souhait
Des estomacs tous prêts à ce petit dîner.
Unpotage, oui certe, non des moins veloutés,
Sera là le premier, suivi il est bien vrai,
D'une galantine, truffée, qu'avec à cet effet,
On servira frappé, Bourgogne aligoté.
La mayonnaise, cette sauce, que l'on rate si bien,
Pour un brochet belle taille, il faut le dire convient.
Un soupçon de Meursault, dix neuf cent quarante sept
Réhaussera ce met qui n'est qu'une ammusette.
De quarante sept aussi, sera le Nuit St Georges
Qui fera mieux goûter, en passant dans la gorge,
Ces salmis de pintades qui précéderont de peu
Haricots verts bien sur, qui souligneront! Beau jeu!
Ce cuisseau de mouton, ne serait par marrant,
S'il n'était arrosé, chance d'un Moulin à Vent,
Et caressé à peine de discrets petits Riz.
Le majestueux canard, craquelé, bien rôti,
A choisi Châteauneuf du Pape, du pape on le conçoit
Pour terminer trés beau, ce festin digne d'un roi.
Estomacs bien repus, salade ils se soucient,
Feuilles vertes, coeurs blancs plus tendres, Quoi! rien de abougri!
Grotesques ces fromages? Oh ma foi certe non!
Puisque de nos alpages ils sont tout le renom.
Quel délice! Quelle finesse! Vraie crème chocolatée
Coquin de petit four, comme tu sais la parer!
Vous réclamez la suite? Voyez-moi ce moka!
Il en fera rêver Madeleine Quasnika.
Ragueneau ne fit mieux; cette pièce montée
Pour clore dignement, nous arriv'ra d'emblée.
Les poètes le réclament, discrétion....le café!
J'entends de fin gourmets:"Liqueurs appropriées!"
Comme nous tous, pétillant, champagne explosera
Ainsi que la gaité que son or transmettra,
Tandis que d'une corbeille, savamment décorée
S'èchapperont en grappes, tous les fruits de l'année.