La Plume
La revue a été créée par Léon Deschamps début 1889; six mois aprés, il réunit, chaque samedi soir, des artistes et poëtes. D'abord au café de Fleurus, (mais le local deviendra vite trop petit), puis dans le sous-sol du café de l'Avenir (avant nommé café du Soleil d'Or et deviendra le café du Départ), place Saint Michel, à l'angle du quai.
XVIéme Banquet de la Plume
Banquet Octave Mirbeau
Dîner du 06 juin 1903
au Restaurant du Palais, 5 place St Michel Paris
POTAGES
Tapioca - St Germain
HORS-D'OEUVRE VARIES
ENTRÉE
Bar sauce Mousseline
RELEVE
Filets mignons à la Périgueux
ROTI
Poularde du Mans au cresson
Salade de saison
ENTREMETS
Timbale glacée
DESSERTS
Fromages - Fruits - Petits fours
VINS
Bordeaux - Graves - St Emilion - Pommard
Champagne
Café
XVIéme Banquet de la Plume
Banquet Octave Mirbeau
Dîner du 06 juin 1903
au Restaurant du Palais, 5 place St Michel Paris
9,8 x 14,5 cm
(Prix du dîner: 3 francs café compris.)
Banquet offert à M. Octave Mirbeau à l'occasion du triomphe à la Comédie Française de "Les affaires sont les affaires".
Environ 150 convives.
".. Cette même grande presse d'ailleurs, celle qui décrit les toilettes de Longchamp et donne le texte des discours de M. Paul Deschanel aux pompiers d'Eure et Loire, a jugé oiseux de rendre compte d'un banquet littéraire que présidait l'auteur d'une pièce en plein succès et de reproduire un toast d'Octave Mirbeau à la jeunesse.
Le Gil-Blas, lui, toujours bien renseigné, nous traite de décadents. Pauvre confrére!... Mais voilà 10 ans que les décadents sont morts! Il n'y a plus que la grande presse pour croire qu'ils existent encore!..Celle de maintenant parle de Rodin et de Maeterlinck... que nous admirions déjà aux temps des décadents et que nous sommes parvenus à lui faire connaître, au moins de nom.
A la table d'honneur - pour employer l'usuel cliché - s'étaient assis: MM. Octave Mirbeau, Jules Claretie, Albert Besnard, Paul Hervieu, Roger Marx, Henri Bauër, Jules
Chéret, Frantz Jourdain,...
Au dessert les toasts suivants furent prononcés:
Octave Mirbeau : "Les banquets ont cela d'admirable qu'ils fortifient les amitiés anciennes, qu'ils en créent de nouvelles, et qu'ils vous gardent des entrainements de l'erreur et de l'injustice. C'est une heure de détente heureuse, une trêve de joie, de confiance fraternelle, où les adversaires eux-mêmes apprennent, sinon à se convaincre toujours, du moins à s'estimer. Ils sont nécessaires aux ainés, qui prés des jeunes retrouvent quelque chose de leurs ardeurs fatiguées, et peut-être le repentir momentané de leur insouciance. Ils sont nécessaires aux jeunes qui, à se coudoyer, prennent une plus sûre conscience de leur force.....""
Toasts de KarlBoés, de Mecislas Golberg
La soirée se terminera au caveau du Soleil d'Or 3 place St Michel.
(La Plume janvier à juin 1903. Compte rendu du XVIéme banquet. Page 799,...)
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