L'Hôtel de Bourvallais et la Place Vendôme
Siège du ministère de la justice depuis trois siècles
Le 4 juillet 1685, la famille de Vendôme cède à Louis XIV toutes ses propriétés au nord de la rue Saint-Honoré.
En effet, Louvois et Mansart ont l’idée d’un projet grandiose: réaliser sur le site même de l’hôtel de Vendôme la plus grande place jamais dédiée à la gloire du roi.
Sous la régence de Philippe d’Orléans, les conseils de gouvernement font siéger une chambre de Justice extraordinaire afin d’examiner les comptes des “traitants”, financiers ayant passé des marchés avec la royauté ou acceptant des charges vénales au service du roi. Après étude du Conseil des finances, de nombreuses malversations sont découvertes.
Poisson de Bourvallais, appréhendé pour détournement de deniers royaux à son profit, est embastillé. Au bout de deux ans, il bénéficie d’une transaction qui comporte entre autres conditions, l’abandon au roi de son hôtel.
En date du 5 septembre 1718, un arrêt du Conseil du roi attribue l’hôtel au chancelier de France.
L'hôtel de Bourvallais et la Place Vendôme
Les façades de la place Vendôme édifiées par J. Hardouin Mansart, à la fin du XVII siècle, sont ensuite vendues à des fermiers généraux et des financiers.
Construites sur une architecture uniforme, elles laissent toute liberté aux acquéreurs pour les aménagements intérieurs.
En 1699, sur un terrain (n°13) qui lui appartient, le maître des requêtes, Joseph-Guillaume de Vieuxville, fait construire son hôtel particulier. À son décès, cet édifice passe successivement aux mains de M. de Bruslon et du financier Poisson de Bourvallais.
En 1715, à la mort de Louis XIV, les finances royales sont au plus bas.
Depuis près de 300 ans, sans interruption, chanceliers et Gardes des Sceaux résident dans l’hôtel de Bourvallais…
http://www.justice.gouv.fr/histoire-et-patrimoine-10050/lhotel-de-bourvallais-13-place-vendome-22419.html