Les réceptions à Versailles
Tous les chefs d'états étrangers souhaitaient être reçus à Versailles et insistaient pour l'être. Le Général acceptait ou refusait sans que son entourage comprit d'après quels critères il se déterminait . Pour le Président des États-Unis ou pour M. KHROUCHTCHEV, la chose allait de soi; mais pourquoi accorder Versailles à la grande duchesse de Luxembourg et pas au Roi du Maroc? Tout devint clair le jour où de GAULLE répondit au chef du protocole qui lui posait la question: "Je ne reçois à Versailles que les souverains d'ancienne dynastie".
(La vie quotidienne à l'Élysée au temps de Charles de Gaulle par Claude DULONG Hachette littérature.)
Ponctualité !
L'homme était réputé pour son austérité, sa façon quasi militaire de gérer les repas. Jamais plus de quarante minutes en privé, une heure maximum pour les dîners officiels qui devaient commencer à 20h15 tapantes. Y compris lorsque la puissance invitante était un monarque étranger comme ce fut le cas, au soir du 28 juin 1963.
Résidant à l'hôtel des Affaires étrangères, quai d'Orsay, Hassan II du Maroc avait convié le couple présidentiel à dîner. Mais le roi était en retard alors que les apéritifs avaient déjà été servis. Hautement irrité, le Général aurait alors transmis ce message comminatoire au monarque en train d'achever sa toilette. «Faites répondre à Sa Majesté que s'il n'est pas là d'ici dix minutes, un quart d'heure au plus, nous passerons à table sans lui.»
(http://www.lefigaro.fr/gastronomie/2017/11/17/30005-20171117ARTFIG00306-dans-les-plats-du-general-de-gaulle.php)
Champagne...
Extrait: CHAMPAGNE:......Rituel fonctionnel consenti pour trois quarts d'heure, la restauration du Général ne laisse place qu'aux mets les plus traditionnels de la cuisine française, du bœuf miroton au lapin aux pruneaux en passant par la potée champenoise, dans leur double aspect gustatif et identitaire. En accompagnement, le vin, de Bourgogne généralement, ne manque pas. Le Général veille à ce que les verres soient remplis. Dans ces conditions , le champagne n'occupe à la table familiale qu'une place marginale, il est exclusivement réservé aux jours de fête et aux hôtes de marque. Au grand dam des maisons marnaises prestigieuses, de Gaulle accorde sa préférence au champagne Drappier, dans sa version extra-dry. d'abord parce que cette petite maison auboise, qui champagnise dans les années 1960 moins de 100 000 bouteilles par an, est située à une quinzaine de kilomètres de Colombey; ensuite parce que l'un de ses aides de camp, le colonel de Bonneval, s'approvisionne depuis des lustres dans cette maison, à 7,65 francs la bouteille en 1965.........
(Le Dictionnaire DE GAULLE )