Vendredi 29 Novembre 1918
Le vendredi 29 novembre 1918, à midi, au ministère des Affaires étrangères, Mme Pichon est dans tout ses états parce qu’on n’arrive pas à ouvrir les huîtres et que le repas s’en trouve retardé. Elle explique la mésaventure au roi d’Angleterre qui répond aimablement, mais qui, une fois à table ne prend pas d’huîtres, s’amuse le président de la République Raymond Poincaré. Au cours du déjeuner, le chef de l’Etat insiste auprès de Pichon qui est placé à sa gauche, pour qu’en vue de la paix, il soumette au gouvernement des conclusions précises sur les questions orientales et coloniales. Jusqu’ici, le Président considère qu’il les a trop négligées sous l’influence du président du Conseil, Georges Clemenceau qui s’en est toujours désintéressé.
Après le déjeuner, le président de la République regagne l’Élysée puis il vient reprendre le roi pour le conduire à l’Hôtel de Ville. A l’aller, le cortège fait un long détour sur les boulevards et l’avenue de l’Opéra. La foule est d’après son récit compacte et la joie frénétique! Selon son avis, jamais Paris n’a été aussi vibrant. Georges Clemenceau souffrant d’un rhume ne vient pas et ne paraît pas à l’Hôtel de Ville ou le président du Conseil municipal prononce un bon discours. Suit une promenade dans les salles avant de se rendre au buffet.
Sur le chemin du retour, le roi exprime son souhait que le Président lui rende sa visite. Il précise qu’en raison de l’hiver et du sombre climat de Londres, il est préférable d’attendre quelque mois pour organiser le voyage dans les meilleures conditions qui soient. Le soir a lieu un dîner à l’ambassade d’Angleterre. Bonin, qui est parmi les convives, annonce à Poincaré que le roi d’Italie accepte de venir à Paris et qu’il compte que le chef de l’État lui rendra sa visite.
Le cardinal Amette vient, après le dîner, à la réception donnée par l’ambassade. Il confie à Poincaré que le pape Benoît XV lui a recommandé une demande de l’Allemagne au sujet du ravitaillement. Il lui répond que les gouvernements français et anglais se sont mis d’accord pour ravitailler l’Allemagne dans toute la mesure qu’exige l’humanité mais à la condition que l’Allemagne exécute l’armistice et fournisse les moyens de transport nécessaires comme elle s’y est engagée.
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